Comment communiquer avec son propriétaire 

Instinctivement, en situation de conflit, nous avons l’habitude de communiquer au « tu » en utilisant des phrases comme « Tu dois embaucher un exterminateur certifié. » ou « Ton comportement est négligent, ça me déçoit. » Ce type de communication est hautement accusateur et peut occasionner une réaction défensive chez la personne à qui l’on s’adresse. Il est à éviter lorsqu’on veut entretenir une bonne relation avec cette personne, surtout si on souhaite la rallier à notre point de vue.

En communiquant au « je », on insiste plutôt sur la manière dont on vit un problème ou sur ce qu’il nous fait ressentir. C’est le cas, par exemple, lorsqu’on dit : « Je crois qu’un exterminateur certifié arriverait à régler le problème. » ou « Quand je vois un tel comportement, ça me déçoit. » Dans ces exemples, en communiquant au « je », on évite de porter des accusations et l’on attire l’attention de l’autre sur notre perception. Puisque ce type de communication ne nous vient pas toujours naturellement, il est souvent pertinent de préparer ses phrases et de s’exercer en vue d’une conversation difficile.

Prendre son temps

Parfois, les propriétaires adoptent une attitude intimidante, font preuve d’impatience ou vont jusqu’à user de menaces pour mettre de la pression sur leurs locataires. L’objectif est alors de pousser les locataires à prendre une décision dans l’urgence. Cela peut arriver lorsque votre propriétaire vous annonce une augmentation de loyer ou vous transmet un avis de reprise de logement. Sous la pression, le meilleur réflexe à avoir est de marquer une pause pour prendre le temps de réfléchir avant de donner une réponse. Cela peut être verbalisé de la manière suivante : « Je ne suis pas prêtE à prendre une décision immédiatement. Je vous rappellerai dans les prochains jours, dès que ma décision sera prise. ». Cela vous donnera du temps pour penser et pour aller chercher de l’aide ou du soutien, au besoin. Aussi, il est bon de savoir que la loi accorde, dans la plupart des cas, un délai d’un mois aux locataires pour répondre à un avis de leur propriétaire.

Communiquer par écrit

Une autre stratégie à privilégier pour communiquer avec votre propriétaire consiste à éviter les échanges de propos qui ont lieu de vive voix et à favoriser la communication écrite. En effet, communiquer par écrit comporte plusieurs avantages, dont les suivants :

• on garde des traces (et donc des preuves !) de nos communications ;

• on peut réfléchir en prenant notre temps avant de donner une réponse, ce qui n’est pas toujours le cas quand on échange de vive voix, car les répliques verbales surviennent plus rapidement et spontanément ;

• on n’a pas l’obligation de rencontrer son propriétaire en personne, ce qui rend les communications moins stressantes, puis nous évite un « nettoyage de courtoisie » et d’éventuelles négociations visant à prendre rendez-vous ;

• il est plus difficile de faire de l’intimidation ou du harcèlement par écrit, et lorsque ça arrive, on dispose de preuves attestant que cette situation est survenue, ce qui pourra nous servir plus tard à faire valoir nos droits.